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Le Développement durable et la Gouvernance territoriale - Docteure Islam AKHAYAD- العدد 42 من مجلة الباحث - منشورات موقع الباحث القانوني


 Le Développement durable et la Gouvernance territoriale - Docteure Islam  AKHAYAD- العدد 42 من مجلة الباحث - منشورات موقع الباحث القانوني



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Docteure Islam  AKHAYAD

Docteure en droit privé FSJES d’Oujda

Le Développement durable et la Gouvernance territoriale

Résumé:

 Le concept du développement durable a graduellement émergé comme une idéologie et comme un programme d'action : Un environnement sain est devenu un droit pour tous, et l'accès équitable aux ressources de la terre est considéré primordial. Le développement durable, comme idée, s'est progressivement imposé, et il est d'abord, une réponse aux problèmes environnementaux. Ce concept n'a pas un seul objectif, celui de la protection de l'environnement, bien que sa naissance soit beaucoup plus liée aux problèmes de la nature qu'aux autres éléments sociopolitiques du monde moderne. C'est pour cette raison que, dans la littérature sur le développement durable, on trouve un lien étroit entre environnement et développement durable ; Notre problématique de recherche est de savoir quel est l’impact de la gouvernance territoriale et le développement durable ? pour répondre a cette problématique on va traiter de répartir le sujet en deux partie, la première partie qui présentera le développement durable ces principes et moyens et la deuxième partie ou on va mettre l’accent sur la gouvernance territoriale au Maroc.

Mots-clés : gouvernance ; régionalisation avancée , développement durable ,territoire

Abstract : Sustainable development and governance territory

 

The concept of sustainable development has gradually emerged as an ideology and as a program of action: A healthy environment has become a right for all, and equitable access to the earth's resources is considered paramount. Sustainable development, as an idea, has gradually emerged, and it is first, an answer to environmental problems. This concept does not have a single objective, that of the protection of the environment, although its birth is much more related to the problems of nature than to the other socio-political elements of the modern world. For this reason, in the literature on sustainable development, there is a close link between environment and sustainable development; Our research problem is to know what is the impact of territorial governance and sustainable development? to answer this problematic we will deal with dividing the subject into two parts, the first part which will present sustainable development these principles and means and the second part where we will focus on territorial governance in Morocco.

Keywords: governance; advanced regionalization, sustainable development, territory

I / Le développement durable :principes et moyens

A l’instar de tous les pays du monde soucieux des enjeux majeurs des prochaines décennies, le Maroc s'est investi lors de la dernière décennie à mettre en place les bases du DD dans ses stratégies nationales, afin de répondre à ses besoins nationaux en matière de gestion rationnelle des ressources naturelles et d'amélioration du cadre de vie de ses populations, ainsi que pour honorer ses engagements sur le plan international,

1 /Les principes du développement durable :

La déclaration de Rio adoptée en juin 1992 a retenu 27 principes qui guident les actions des.

différents acteurs en faveur du développement durable[1].

Au cours de ces dernières années, plusieurs débats, se sont découlés dans la définition et

l’interprétation de ces principes. Parmi lesquels, il convient de souligner :

·       Le principe d'équité : Ce principe doit se décliner sur trois niveaux[2] :

- Dans un pays, il consiste essentiellement à assurer les besoins de tous par une meilleure

répartition de la richesse (réduction de la pauvreté).

- Entre les pays ou les peuples, il repose sur la reconnaissance du caractère mondial et

commun de l'environnement et sur la nécessité d'en partager les ressources. Les enjeux

portent notamment sur le développement des pays du sud, le commerce équitable, etc.

- Enfin le développement durable suppose une équité non seulement intra-générationnelle

(réduction de la pauvreté, relations Nord-Sud) mais aussi intergénérationnelle (stabilité

climatique, préservation de la biodiversité, etc.), c'est-à-dire à la fois une ouverture de notre

horizon spatial (équité entre les pays ou les peuples) et de notre horizon temporel (équité

entre les générations).

·       Le principe de précaution : Il est fondé sur la défense et la promotion des valeurs

universelles, à partir de "bonnes pratiques".

Le principe d'éthique, appliqué de plus en plus dans les organisations, consiste à préserver

la dignité (concept inscrit dans le 1er article de la Convention européenne) et la justice. [3]

·       Le principe de précaution : « Il s'applique lorsque l'information et la connaissance sont

imparfaites et concernent un impact irréversible »[4].

Pour protéger l'environnement, des mesures de précaution sont tenues d’être appliquées

par les États et les Managers d’organisation. Or, en aucun cas, dans l'absence de certitude

scientifique, dans des situations de risques majeurs ou dommages graves ou irréversibles,

doit servir de prétexte pour repousser ou reporter la mise en place de mesures tangibles

ayant pour but de prévenir la détérioration de l'environnement ;

·       Le principe de prévention : Il consiste à contrôler et à minimiser et si possible, à éliminer

les risques avérés de rejets des substances potentiellement nuisibles, en utilisant les

meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable et à promouvoir

des produits et procédés moins polluants[5] ;

·       Le principe pollueur/payeur : Les instances de souverainetés sont appelées à exiger de

promouvoir l'internalisation des coûts de protection de l'environnement, ainsi que

l'utilisation d'instruments économiques. Ainsi, le pollueur est tenu d’assumer le coût de la.

pollution engendrée par sa production, dans l'intérêt public et sans fausser l’équilibre du

commerce international et de l'investissement [6];

·       Le principe de responsabilité pollueur/payeur :

L'exercice de la responsabilité repose sur un engagement global et universel, intemporel,

individuel et local.

« Son application passe par le respect de cinq commandements :

- Traiter les éventualités comme des certitudes,

- Engager notre responsabilité sur le futur, dont nous sommes les otages,

- Dans le course au progrès, nous conduire selon une éthique de l'actuel et, en même

temps, une éthique de l'être,

- Etre responsable de soi-même, mais aussi des actes des autres,

- Agir de telle façon que les effets de notre action soient compatibles avec la

permanence d'une vie authentiquement humaine sur Terre ».

· Le principe de solidarité : La protection de l'environnement et la lutte contre la pauvreté

concernent tous les pays selon des responsabilités communes, mais différenciées. La

coopération entre les États devra être basée sur la bonne foi sans nuire aux autres États,

qu'il convient d'avertir de toute catastrophe ou activités dangereuses pouvant les affecter,

sans remettre en cause le droit souverain de chaque Nation à exploiter ses ressources.

Les objectifs du développement durable :

Selon le rapport Brundtland, la lutte contre la pauvreté est le principal objectif du développement durable. Si on peut admettre que la satisfaction des besoins essentiels est de se nourrir, se loger et de se vêtir, les aspirations des pauvres peuvent être sujettes à plusieurs débats car ce concept de la pauvreté est vague et relatif et socialement déterminé.

En ce sens plusieurs questions peuvent se poser, par exemple : Ces aspirations sont dans tous les cas légitimes ?

Une vie meilleure veut- elle dire d'atteindre le niveau de vie des habitants du Nord ?

La lutte contre la pauvreté est associée à la répartition équitable de la richesse qu'elle soit au niveau national ou international.

Les objectifs du Millénaire ont été adoptés par les Nations Unies en 2000. Ils fixent des résultats à atteindre dans huit domaines jugés prioritaires. Ces huit objectifs sont : [7]

1. Réduire la pauvreté extrême et la faim ;

2. Assurer l'éducation primaire pour tous ;

3. Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ;

4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ;

5. Réduire de 3/4 (75%) le taux de mortalité maternelle ;

6. Lutter contre le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose ;

7. Assurer un environnement durable ;

8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

2/ Les moyens du développement durable :

Actuellement, dans tout processus visant le développement et le progrès social et environnemental,

il y a lieu de mobiliser plusieurs moyens. Entre autres, les moyens de DD les plus opportun :

Ø L'adoption d'un système de gouvernance participative : Une stratégie participative avancée

des parties prenantes dans les processus de gestion et de décision est de plus en plus souvent

préconisée comme moyen pour répondre aux besoins décisionnels spécifiques qui

émergent dans les projets de mise en place de la démarche DD en entreprise.

Le DD fournit un champ conceptuel et pratique propice pour la mise en place de nouvelles

formes de gouvernance participative, car les besoins et les possibilités du DD ne peuvent

être identifiés et réalisés que par les parties prenantes eux-mêmes[8].

Plusieurs moyens peuvent être envisagés pour une gouvernance participative, à savoir : les

négociations environnementales, la médiation, la négociation réglementaire, les groupes

consultatifs, les "focus-groups", les jurys de citoyens, les panels de citoyens, les

conférences de consensus, les ateliers multi-acteurs, les interfaces experts/décideurs, les

forums de réflexion, les interviews délibératives, les accords volontaires, les exercices de

simulation de politique, la prospective délibérative, la gestion environnementale concertée

sont autant d'exemples d'approches participatives utilisées ou prônées dans le champ de la

prise de décision en matière d'environnement et de développement durable.

Ø une redéfinition des moyens de la prise de décision [9]: Le défi aujourd’hui est de réussir

une prise de décision efficace et performante, et notamment en prenant en considération

les attentes et besoins et des parties prenantes dans le projet DD. Le début, s’annonce dans

l’analyse rapide des données et informations toujours de plus en plus nombreuses et

hétérogènes et à les associer à un événement ou contexte propre à chaque partie prenante

pour leurs apporter flexibilité et efficacité dans la prise de décision. De ce fait, le recours à

la technologie d’information et l’informatique décisionnelle (Business Intelligence) qui

consiste à aider les décideurs et des dirigeants des entreprises dans la prise de décision.

Elle désigne les moyens, les outils et les méthodes qui permettent de collecter, consolider,

modéliser et restituer les données, matérielles ou immatérielles, d'une entreprise en vue

d'offrir une aide à la décision et de permettre à un décideur d’avoir une vue d’ensemble de l’activité traitée.

Ø Le droit à l'information et le respect des particularités culturelles de chaque région du

monde : Ce droit vise aussi la collecte des informations que leur utilisation. Ce droit d’être

informé est essentiel car il conditionne l'exercice des autres droits tels que le droit d'accès

ou le droit d'opposition. Toutes les parties prenantes impliquées dans le projet de DD à

l’entreprise, ont le droit d’être informé faiblement et à temps tout en respectant leurs

particularités culturelles, afin que leurs participations et contributions puissent fructifier

vers une démarche de DD efficiente et durable dans le temps[10].

II/ La gouvernance territoriale en gestation :

Le processus de décentralisation engagée au Maroc depuis l’indépendance semble prendre de plus en plus d’ampleur ces dernières années. En effet, les différentes réformes opérées pendant la dernière décennie laissent entrevoir le passage d’une vision essentiellement sécuritaire du territoire (la région) à une vision où ce dernier est considéré comme un acteur majeur de concrétisation et de conception des politiques de développement.

La réforme territoriale en cours autour du projet de régionalisation avancée est un tournant majeur dans les modes de gouvernance territoriale. En effet, il s’agit d’un modèle de régionalisation qui se démarque des réformes passées dans la mesure où il se veut maroco-marocain et donc essentiellement basé sur les spécificités institutionnelles et culturelles du pays. C’est aussi un tournant majeur en ce qu’il vise le renforcement de la participation de la population locale au processus de prise de décision et l’émergence des régions entreprenantes. Ceci est d’autant plus important que la région a été consacrée par la nouvelle Constitution comme collectivité territoriale chargée de développement économique et social.

Il faut préciser, d’emblée, que le projet marocain de régionalisation avancée s’inscrit dans un cadre global lié à la révision du mode de gouvernance qui a prévalu jusqu’alors. En effet, il se donne pour objectif la modernisation de l’État et l’amélioration de son efficacité par une valorisation de ses territoires et la gestion de proximité.

De plus, aussi bien d’un point de vue économique que social, les régions marocaines deviennent, vu les réformes en cours, le moteur de l’économie nationale de demain. En effet, nombre de projets à vocation nationale sollicitent la contribution directe des régions dans leur mise en place. Ceci est largement perceptible dans le cadre de l’Initiative nationale de développement humain et les plans sectoriels concrétisés par la mise en place des pôles de compétitivité tenant des spécificités économiques de chaque région, des universités, des ports et aéroports. Autant dire que la région devient un élément indispensable et structurant dans la définition d’une nouvelle vision de développement.

De ce fait, la régionalisation avancée est perçue comme un nouvel instrument de développement économique et social, de par l’importance qu’elle accorde aux acteurs locaux, à la participation des citoyens au processus régional de prise de décision ainsi qu’au rôle des régions dans l’exploitation des potentialités régionales et la valorisation des ressources spécifiques à chaque région.

Les nouvelles avancées en matière de régionalisation avancée au Maroc peuvent, selon la Commission consultative de la régionalisation (CCR), se matérialiser par les éléments suivants :

• Libérer davantage l’esprit d’initiative et les énergies créatives des citoyens et de leurs élus.

• Contrecarrer et réduire les pesanteurs et les inhibitions bureaucratiques.

• Promouvoir la proximité et instaurer l’intersectorialité et la territorialisation des politiques publiques afin d’améliorer l’efficacité de l’action publique.

• Favoriser un environnement bureaucratique largement participatif propice à la bonne gouvernance, à la responsabilisation et à la reddition des comptes.

De plus, le nouveau projet consacre la région comme collectivité régionale et partenaire stratégique de l’État. De même, la région, de par sa prééminence au niveau local, est appelée à assurer la coordination et l’intégration des visions, des plans et des programmes des autres collectivités territoriales (communes, provinces) dans le respect de l’autonomie et de l’égalité juridique de ces dernières et leurs compétences respectives (CCR, op.cit, p. 6).

Toutefois, pour que la région puisse jouer un rôle moteur dans l’exécution des politiques publiques territoriales et la promotion du développement territorial, il faudra dans le cadre d’une contractualisation avec l’État qu’elle soit investie de réels pouvoirs de décision et d’initiative.

À ce niveau, il convient de souligner que le nouveau modèle de régionalisation avancée insiste sur la mise en place d’un nouveau rapport entre l’État et la région basé sur la contractualisation. C'est-à-dire l’abandon du modèle traditionnel basé sur la tutelle. Le passage d’un modèle de tutelle vers celui de contractualisation est un tournant majeur dans la gouvernance territoriale au Maroc. Ainsi, en plus des droits et obligations des collectivités régies par la loi, la contractualisation sera le mode privilégié de partenariat entre l’État et la région. Ce qui suppose une clarification de la relation entre l’État et la région afin d’éviter les chevauchements et de préciser les attributions qui demeureront du ressort de l’État unitaire qui est le Maroc et les attributions propres aux régions ainsi que les attributions pouvant être partagées entre l’État et les régions.

Ainsi, le renforcement du rôle des régions passera nécessairement par une réforme électorale afin que les membres du conseil régional puissent être élus au suffrage universel direct. L’objectif étant de substituer les élus du peuple aux élus des élus. De cette manière, l’exécutif de la région sera élu directement. Ce qui peut être considéré comme une avancée majeure dans la gouvernance territoriale. En effet, les élus de la région auront à rendre compte directement à leur électorat régional.

 La régionalisation avancée, tout en tenant compte des préalables énumérés dans le tableau ci-dessus, est considérée une nouvelle gouvernance territoriale dans la mesure où elle repose sur les éléments suivants :

• La promotion de la pratique contractuelle.

• La convergence des politiques nationale et régionale.

• Une bonne articulation du national et du régional au niveau de la conception des projets.

• L’existence de véritables programmes régionaux.

• La responsabilisation des porteurs de projets sur la base d'objectifs précis.

• Revitalisation du projet démocratique et réconciliation du citoyen avec la politique.

• Un découpage qui donne aux régions une véritable cohérence économique et une convivialité humaine.

Toutefois, et comme souligné plus haut, la mise à niveau sociale des régions est perçue comme un préalable à l’opérationnalisation du nouveau modèle de gouvernance territoriale. En effet, nombre de régions accusent des déficits énormes en tous points de vue (social, économique, infrastructurel et culturel). Les politiques d’aménagement du territoire mises en place auparavant ne sont pas arrivées à bout de ces déficits. Cependant, l’Initiative nationale pour le développement humain, mise en place depuis 2005, se donne pour objectif principal de réduire les inégalités régionales, communales et, partant, l’amélioration de l’indicateur de développement humain par une forte mobilisation des acteurs locaux et une implication directe de l’État, aussi bien financière qu’en matière d’élaboration des politiques de lutte contre la précarité, la vulnérabilité et la dotation de certaines régions ou communes des infrastructures nécessaires. Cependant, des inégalités intolérables persistent à la fois entre les régions et entre celles-ci et les communes se situant dans leur périmètre. D’où l’importance d’une nouvelle politique d’aménagement du territoire afin de garantir à toutes les régions le même point de départ. En effet, des politiques d’équité territoriales s’avèrent la condition sine qua non à la réussite de nouveau modèle de régionalisation avancée.

En définitive, les réformes de régionalisation avancée en cours au Maroc sont considérées comme des mutations profondes caractérisant les modalités d’intervention de l’État et ses rapports avec les acteurs territoriaux.

La nouvelle gouvernance territoriale en gestation nécessite une conjugaison des efforts entre les acteurs locaux et nationaux afin de donner naissance à de nouveaux projets de développement économique, social et culturel.

Le Développement Territorial est présenté comme une phase plus avancée de l’Aménagement du Territoire. Après la phase de la réflexion et des études consacrée, notamment par l’élaboration de la Charte et du SNAT, il s’agit maintenant de l’opérationnalisation et de la déclinaison territoriale des orientations du SNAT, L’opérationnalisation des principes et des recommandations de la Charte et du SNAT s’effectue à travers :

 1- Les Schémas Régionaux d’Aménagement du Territoire (SRAT) qui sont définis comme des déclinaisons des orientations du SNAT à l’échelle régionale. Le SRAT doit assurer une double mission :  En définissant une vision stratégique, le· SRAT doit constituer le référentiel qui définit les grandes orientations de l’État dans chaque secteur tout en assurant une coordination optimale entre les différents intervenants publics, parapublics et privés à l’échelle de la région ;

 En veillant à une meilleure concertation· entre services déconcentrés de l’État, collectivités territoriales, opérateurs privés et société civile en mettant en place un dispositif de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation. Le SRAT qui doit être élaboré sur la base de la concertation et de la participation de tous les acteurs influents de la région doit déboucher sur l’identification de projets de territoires. A la fin de 2009, une dizaine de SRAT étaient à l’étude, dont un presque achevé (celui de la Région Tadla Azilal).

2- La Stratégie Nationale de Développement Rural (SNDR) : Cette stratégie vise à répondre à une série d’enjeux nationaux et d’ambitions prioritaires pour les territoires ruraux, qui peuvent être résumés comme suit :

  Améliorer l’attractivité du milieu rural et de· la qualité de vie de la population (amélioration des conditions de vie et appui à l’urbanisation intermédiaire) ;

 Promouvoir la compétitivité de l’économie· rurale (diversification des activités non agricoles génératrices de richesses et d’emploi) ;

 Assurer les conditions de durabilité· environnementale (préservation de l’environnement des territoires ruraux et Gestion et valorisation du patrimoine naturel et culturel).

 Dans le cadre de cette nouvelle approche, le Fonds de Développement Rural (crée par la loi de finances n°32-93, 28 février 1994), a vocation à intervenir comme un levier qui aiderait à la mise en œuvre opérationnelle et volontariste du développement des territoires ruraux. Le FDR a un rôle majeur à jouer en tant qu’outil agissant sur les territoires ruraux pour répondre à un objectif de développement humain et de mise à niveau économique et en tant que catalyseur pour dynamiser l’intégration de l’action publique dans le milieu rural.

3- La Stratégie Nationale de Développement Urbain (SNDU) : Pilotée conjointement par le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’Espace, cette stratégie se veut comme une approche globale et participative de la ville qui rompt avec les approches centralisées et sectorielle qui ont prévalu jusqu’à présent. Cette stratégie vise à assurer un développement urbain durable, avec pour finalité l'émergence d'une ville compétitive, moteur de la croissance régionale et nationale, qui favorise la cohésion sociale et l'économie des ressources.

 Il s'agit également de faire évoluer l'action publique en faveur de la ville en s'appuyant sur le développement des initiatives locales, la conception d'une politique urbaine intégrée combinant les dimensions sociale, économique et environnementale, et la mise en place d'une gouvernance urbaine effective, à travers la déconcentration des politiques en la matière et le renforcement de la décentralisation.

 La SNDU se veut comme l'engagement d'un processus de changement axé sur la dimension qualitative de l'action publique qui prêche la bonne gouvernance en renforçant l’approche transversale et intégrée de la ville. Deux villes-pilotes sont choisies pour faire l’objet d’expériences dans le cadre de la SNDU ; il s’agit d’El Jadida et Settat.

 4- Les « projets de Territoire » : Le développement territorial repose sur un concept nouveau : « le projet de territoire ». C’est une démarche nouvelle de développement qui consiste à faire émerger des projets à une échelle territoriale pertinente. Le projet de territoire est défini sur la base de deux principes fondamentaux : 

·       La vocation

·       L’identité

Ce qui distingue un projet de territoire des autres projets est une méthodologie nouvelle en rupture avec les approches sectorielles et centralisées du développement.

 Il s’appuie sur la participation des acteurs locaux et de l’ensemble des acteurs concernés à toutes les étapes du projet.

 Un projet de territoire est un projet global : il mobilise toutes les potentialités de développement à travers des réalisations permettant de structurer le territoire. Il répond à une stratégie dont les objectifs se concrétisent à long terme. Ses opérations et actions sont réalisées à moyen terme.

 Le suivi et la coordination se font à court terme. Quatre projets de territoires ont été identifiés en 2009.

 Il s’agit d’Al Hoceima, Ouezzane, Bni Meskine et Boulaâouane.

 5- L’agenda 21 : Il s’agit d’un Plan d’Action local concerté pour le 21e siècle inspiré des recommandations de la Conférence de Rio De Janeiro de 1992.

Le fondement de l’Agenda 21 réside dans la participation des acteurs à toutes les étapes du projet, la formation et le renforcement de leurs capacités, l’élaboration d’un plan d’action local comprenant des actions visant à améliorer les conditions de vie des populations pauvres dans un esprit de développement durable.

En fait, la première expérience marocaine d’Agenda 21 est celle de la ville d’Essaouira et qui date de 1996. D’autres expériences suivront à partir de 2002 et concerneront les villes de Marrakech, Agadir et Meknès.

 6- Plans Communaux de Développement : Le Ministère de l’Intérieur, à travers la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) a engagé un ensemble d’actions visant à développer « La Planification Stratégique Participative » à l’échelle locale selon une démarche participative. Dès le lancement de l’idée à la fin 2007, la DGCL avait choisi d'initier et de conduire le processus d'élaboration d’un kit de planification stratégique de façon concertée et partagée avec des partenaires nationaux et internationaux (HCP, DFCAT, UNICEF, USAID, GLM/ACDI, ADS et l'Union Européenne) constitués en un Groupe de travail ad hoc. Les PCD peuvent constituer de véritables instruments de développement local s’ils sont réellement élaborés dans la concertation. Parallèlement à toutes ces actions, le Maroc connaîtra la réalisation de grands équipements structurants qui auront un impact indéniable sur le territoire national et les différents secteurs productifs. Tous les acteurs publics ont été mis à contribution (Caisse de Dépôt et de Gestion, OCP, Holding Al Omrane, ONCF, Autoroutes du Maroc, etc.).

Il s’agit des projets de Tanger Med, du programme autoroutier, de la ligne TGV Tanger– Casablanca, les villes nouvelles (Tamansourt et Tamesna), l’aménagement de la vallée de Bouregreg, le Plan Azur, le Plan de production des énergies renouvelables, etc.

Ces mégaprojets, bien que bénéfiques pour le renforcement de l’attractivité et la compétitivité du système productif et du territoire national, ne sont prévus dans aucun document référentiel d’aménagement du territoire et ont été conçus en 10 dehors de toutes concertation avec les acteurs des territoires concernés.

 Certes, l’intérêt national prime sur l’intérêt local, voire régional, néanmoins, certains projets connaissent quelques difficultés de réalisation en raison de l’absence de concertation et de coordination au moment de leur conception et pendant leur réalisation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie :

  JOUNOT A., (2004), «100 questions pour comprendre et agir : Le développement durable», AFNOR, p. 4.

  ERNULT J., ASHTA A., (2007), « Développement durable, responsabilité sociétale de l'entreprise, théorie des.

parties prenantes : Évolution et perspectives », Cahiers du CEREN 21, www.escdijon.com, pages 4-31.

  ANGATSHA, (2008), «PRESENTATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE», Site : http://www.angatsha.co, p.7

  Idem, p.7

  Idem, p.8

  JOUNOT A., (2004), op.cit. p.4

  Ibid., p.15

  VAN DEN HOVE S., (2000), « Approches participatives pour la gouvernance en matière de développement durable: une analyse en termes d'effets », Cahier du C3ED, Université de Versailles – St. Quentin-en-Yvelines, p. 4

  RBIGUI L, (2008), op.cit., p.14

  CNIL, « Le droit à l'information », Site : http://www.cnil.fr/vos-droits/vos-droits/le-droit-a-linformation/, Date de consultation : 05/02/2014.



[1] JOUNOT A., (2004), «100 questions pour comprendre et agir : Le développement durable», AFNOR, p. 4

[2] ERNULT J., ASHTA A., (2007), « Développement durable, responsabilité sociétale de l'entreprise, théorie des

parties prenantes : Évolution et perspectives », Cahiers du CEREN 21, www.escdijon.com, pages 4-31

[3] ANGATSHA, (2008), «PRESENTATION DU DEVELOPPEMENT DURABLE», Site : http://www.angatsha.co, p.7

[4] Idem, p.7

[5] Idem, p.8

[6] JOUNOT A., (2004), op.cit. p.4

[7] Ibid., p.15

[8] VAN DEN HOVE S., (2000), « Approches participatives pour la gouvernance en matière de développement durable: une analyse en termes d'effets », Cahier du C3ED, Université de Versailles – St. Quentin-en-Yvelines, p. 4

[9] RBIGUI L, (2008), op.cit., p.14

[10] CNIL, « Le droit à l'information », Site : http://www.cnil.fr/vos-droits/vos-droits/le-droit-a-linformation/, Date de consultation : 05/02/2014.


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